Un cocon de créativité au cœur du Kirghizistan
Lors d’un voyage au Kirghizistan en sac à dos en septembre 2022, rythmé par des treks dans les plus belles vallées du Kirghizistan, les tasses de Chaï (thé local) partagées avec des inconnus, et les sourires polis de l’incompréhension, vient ma rencontre inopinée avec Samara (nom modifié).
Samara est une femme dynamique vêtue des habits traditionnels, au sourire franc et à la démarche assurée. Informée de ma quête de découverte de l’artisanat kirghize, elle m’a ouvert les portes de son atelier le matin avant mon départ. Malgré les difficultés de compréhension, je perçois une volonté de transmission très puissante. C’est avec fierté qu’elle m’a montré les photos de sa présence à un salon en France et qu’elle m’a dévoilé ses plus beaux tapis traditionnels, certains datant de plus de 100 ans.
« Transmission » est un mot fort pour cette famille pour qui l’héritage culturel et familial représente beaucoup : le mari est artiste-peintre, le fils s’occupe du contact avec les touristes, la fille de l’accueil dans leur auberge de jeunesse. Pour elle, le savoir-faire du Shyrdak n’est pas en danger tant qu’il répond à une demande constante. D’où sa volonté d’innovation et de reconnaissance au-delà des frontières kirghizes.
l’histoire d’une rencontre
Précurseure de l’entrepreunariat féminin au Kirghizistan
Entreprendre en 1996 en tant que femme au Kirghizistan fut, selon ses mots, un vrai parcours du combattant, et l’est encore aujourd’hui. Malgré les avis contraires des gens du village et de leurs proches, Samara et ses compagnes artisanes n’ont jamais baissé les bras et ont peu à peu franchi les étapes qui leur ont permis de construire un atelier pour la fabrication d’objets artisanaux en feutre de laine. L’atelier incite les femmes du village à venir travailler et apprendre les techniques pour créer, teindre, dessiner, assembler le feutre afin d’en faire des shyrdaks.
Les rencontres à l’étranger ont enseigné et les artisanes une autre vision de l’entreprenariat féminin. Elles ont commencé à croire qu’elles pouvaient réellement construire quelque chose, et que leur vie n’était pas de rester à la maison. Afin de créer et développer l’atelier par elle-même, et en utilisant les moyens de production locaux, Samara a voyagé à la rencontre de femmes artisanes du monde entier. Par les expériences de chacun elle a créé les plans de développement de son atelier, démarché les banques pour obtenir des prêts, etc.
Permettre aux femmes du village de travailler à l’atelier mais aussi depuis chez elles est fondamental pour cette créatrice Kirghize. En effet en tant que femme, elle témoigne des impératifs que les femmes Kirghizes ont dans leur vie quotidienne, comme la présence auprès des enfants et la tenue de la maison. Ainsi aujourd’hui, 50 femmes peuvent travailler de manière ponctuelle pour l’atelier.
Créatrice textile innovante
Faire de l’artisanat traditionnel nomade kirghize une tendance de la décoration intérieure au-delà des frontières est un sacré défi. Pour que les savoir-faire traditionnels puissent créer de l’emploi durable, les tapis traditionnels ont étés repensés pour une production davantage artistique qui implique un temps de fabrication de deux mois en moyenne. Par exemple, le « patchwork » traditionnel (appelé « Kurak ») a été combiné avec les motifs traditionnels kirghizes afin d’élaborer les fameux tapis nomades “Patchworks ». Le résultat : un produit coloré, chaleureux et original, qui dynamise les intérieurs et apporte une touche d’authenticité aux intérieurs.
Par le travail du feutre de laine avec une vision artistique unique, Samara met en avant tout l’héritage traditionnel de la culture du peuple Kirghize. Le feutre de laine est re-valorisé par l’originalité du design et des teintes de couleurs de la laine feutrée.
Créatrice textile innovante
Faire de l’artisanat traditionnel nomade kirghize une tendance de la décoration intérieure au-delà des frontières est un sacré défi. Pour que les savoir-faire traditionnels puissent créer de l’emploi durable, les tapis traditionnels ont étés repensés pour une production davantage artistique qui implique un temps de fabrication de deux mois en moyenne. Par exemple, le « patchwork » traditionnel (appelé « Kurak ») a été combiné avec les motifs traditionnels kirghizes afin d’élaborer les fameux tapis nomades “Patchworks ». Le résultat : un produit coloré, chaleureux et original, qui dynamise les intérieurs et apporte une touche d’authenticité aux intérieurs.
Par le travail du feutre de laine avec une vision artistique unique, Samara met en avant tout l’héritage traditionnel de la culture du peuple Kirghize. Le feutre de laine est re-valorisé par l’originalité du design et des teintes de couleurs de la laine feutrée.
Cheffe d’entreprise humble et visionnaire
L’atelier a comme pilier principal la famille. Cependant, la matriarche ne souhaite pas limiter la transmission de ces savoir-faire à l’échelle de sa famille : elle est ouverte à les enseigner aux artisanes kirghizes afin de perpétuer la tradition et de développer la pratique de ces artisanats. Ainsi, pour elle, le futur de l’atelier peut se dessiner de diverses façons ; le but est de toujours rassembler les gens autour de ce savoir-faire unique.
Les perspectives sont claires et ambitieuses : tout en restant un travail artisanal et à l’échelle humaine, le but est de créer jusqu’à 12 emplois à temps plein d’ici la fin de l’année pour des femmes artisanes dans son village, et d’ici les 5 prochaines années.
Cheffe d’entreprise humble et visionnaire
L’atelier a comme pilier principal la famille. Cependant, la matriarche ne souhaite pas limiter la transmission de ces savoir-faire à l’échelle de sa famille : elle est ouverte à les enseigner aux artisanes kirghizes afin de perpétuer la tradition et de développer la pratique de ces artisanats. Ainsi, pour elle, le futur de l’atelier peut se dessiner de diverses façons ; le but est de toujours rassembler les gens autour de ce savoir-faire unique.
Les perspectives sont claires et ambitieuses : tout en restant un travail artisanal et à l’échelle humaine, le but est de créer jusqu’à 12 emplois à temps plein d’ici la fin de l’année pour des femmes artisanes dans son village, et d’ici les 5 prochaines années.